La préservation de la biodiversité floristique et faunistique sur le territoire meylanais est une des préoccupations de l'équipe municipale.
La biodiversité est l’ensemble du vivant (flore et faune) et de son fonctionnement. Toutes les espèces vivantes ont leur place dans l’écosystème et interagissent les unes avec les autres. La disparition de l'une d'entre elles peut perturber l’ensemble de l’écosystème. La disparition de plusieurs d'entre elles met gravement en danger l’ensemble de l’écosystème.
La communauté internationale qui est consciente de l’intérêt de la biodiversité et des menaces qui pèsent dessus, s’est engagée à travers plusieurs conventions. Celles-ci sont déclinées à l'échelle nationale, mais aussi au niveau local. Or, faute de moyens, les communes n'ont souvent que peu de données sur la biodiversité.
C’est à partir de cette observation, qu’est né l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC). Son objectif ? Proposer une vision stratégique des aménagements de la commune en fonction de la biodiversité à préserver. Nous savons aujourd'hui que pour protéger celle-ci au sein d’un territoire, l’ensemble des habitants doit aussi être partie prenante. C’est dans cette optique qu'a été lancé l'ABC et que chacun est attendu pour agir à son niveau !
Suite à une délibération approuvée en conseil municipal de mars 2018, la commune a lancé une procédure de marché public pour la création d'un atlas de la biodiversité à Meylan. Cette mission a été confiée à un groupement réunissant la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et la société botanique Gentiana, en collaboration avec les services de la commune.
Pour y arriver, plusieurs étapes ont été nécessaires de septembre 2019 à mars 2022 :
Consulter l'état des lieux initial 2019 de la biodiversité à Meylan
Voir aussi l'état des lieux de la biodiversité réalisé entre 1980 et 1997
Consulter le rapport final de l'ABC : bilan et préconisations
Consulter l'annexe au rapport final - liste des plantes observées
Recherche d'espèces :
Clés d'identification :
Comptes-rendus de sorties de terrain :
Réunions publiques :
Le renard roux est une espèce nocturne qui possède un régime alimentaire diversifié. Il peut chasser des petits rongeurs et des oiseaux, mais également se nourrir d'invertébrés, d'œufs et de baies et fruits tombés au sol. Lorsqu'il chasse, il "saute en arc-de-cercle" sur ses proies avec un mouvement particulier, on dit qu'il "mulotte".
Observation : toute l'année, de nuit au crépuscule et à l'aube.
Habitat : tous les habitats et proche des habitations.
Le dos et les cuisses de cette grenouille sont ornés de lignes, tâches, marbrures aux motifs jaunes, noirs, beiges, bruns ou cuivre. Très aquatiques, elles ne quittent que très rarement l'eau !
Observation : mars à octobre (pic en mai).
Habitat : près des points d'eau permanents.
Le calopteryx éclatant est une demoiselle aux taches bleu sombre sur les ailes. On la retrouve en eau courante de plaine. Le cycle larvaire de cette espèce dure deux ans ! Les larves, comme les adultes, ont de longues pattes leur permettant de s'accrocher fermement à la végétation.
Observation : mai à septembre.
Habitat : eaux claires avec du courant.
Le pic épeiche se nourrit de petits insectes qu'il déloge de l'écorce des arbres avec le bout de sa langue collante. Pendant les parades nuptiales, cet oiseau ne chante pas, mais communique en tambourinant contre le tronc d'un arbre !
Observation : toute l'année.
Habitat : zone boisée.
Le lézard des murailles est un reptile très habitué à l'homme. De couleur marron, à beige-gris on le retrouve toute l'année à partir du moment où la température est douce et le soleil présent.
Observation : toute l'année.
Habitat : habitats très variés.
La trame verte et bleue (TVB) désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets nationaux français issus du Grenelle de l'Environnement. Elle est constituée de l'ensemble du maillage des corridors écologiques, réservoirs de biodiversité et aires protégées.
La TVB vise à enrayer la perte de biodiversité, face à un paysage de plus en plus fragmenté et urbanisé.
Elle doit permettre aux espèces animales et végétales de se déplacer pour effectuer les étapes importantes de leur cycle de vie (alimentation, repos, reproduction...).
La TVB est un cadre majeur pour l'aménagement et pour la restauration écologique du territoire en France.
Elle s’appuie en amont sur un travail de concertation à différentes échelles du territoire, associant l'État, les collectivités et un grand nombre d'acteurs locaux (entreprises, agriculteurs, citoyens…).
Les documents d'urbanisme sont des outils importants pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue. Localement, le PLUi de Grenoble-Alpes Métropole définit les dispositions réglementaires et va participer à sa mise en œuvre opérationnelle à Meylan.
La préservation des continuités écologiques et plus largement de la biodiversité contribue au maintien des services rendus par les écosystèmes : épuration des eaux, fertilité des sols, pollinisation, prévention des inondations, régulation des crues, amélioration du cadre de vie... Elle contribue à l'amélioration de la qualité et de la diversité des paysages. L'ensemble de ses bienfaits bénéficie à la qualité de vie et à l'attractivité des territoires.
Le milieu urbain dense est particulièrement concerné par la trame verte et bleue. Dans ce contexte, travailler sur la TVB va impliquer une gestion plus écologique en connectant les espaces verts, en arrêtant les traitements phytosanitaires, en fauchant tardivement, en plantant des essences locales... A Meylan, la gestion différenciée permet de laisser la végétation se développer sur certains espaces communaux et offre ainsi des conditions favorables au déplacement de la faune.
Les infrastructures de transports (routes, voies ferroviaires...) et celles de transport d'énergie (ligne électriques haute tension...) sont une cause majeure de la fragmentation des milieux naturels. Les nouveaux projets, doivent être conçus de manière à éviter les ruptures de continuités écologiques. Le cas échéant, il faut les réduire et les compenser : aménagement de passage à petite faune, clôtures pour guider les animaux...
La trame bleue est également concernée par de nombreux problèmes de fragmentation causés par des ouvrages hydrauliques, comme les barrages ou par l'altération des berges avec les digues. En plus de perturber le bon fonctionnement écologique, ils constituent des obstacles pour la circulation des espèces aquatiques. Leur suppression ou leur aménagement, permet aux espèces de franchir ces obstacles et d'assurer leur cycle de vie.
La politique de TVB contribue à l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation de ses effets.
La tendance générale des espèces, sous l'effet du changement climatique, semble être un déplacement de leur aire de répartition vers le nord ou en altitude : la TVB garantit la présence de nouvelles aires d'accueil et de voies de transit nécessaires à cette réorganisation.
Une carte interactive sur le portail cartographique de la ville permet de se représenter visuellement la Trame verte et bleue sur le territoire meylanais, avec son "maillage écologique".
La gestion différenciée est une forme particulière d’entretien des espaces verts dont le but est de protéger la biodiversité, la mettre en valeur, voire la développer.
Un traitement sur mesure est appliqué pour chaque parc, de manière à protéger chaque écosystème particulier. Ce mode de gestion est contraignant et demande un travail supplémentaire aux services de la ville. Mais depuis 1995, la ville a fait ce choix, pour le bien de tous ! En 2002, celle-ci à encore renforcer son travail sur ce thème.
Un recensement de tous les espaces verts meylanais a été réalisé, suivi d'un inventaire précis des espèces présentes. Trois types de gestions ont alors été définis, en fonction de leurs usages et de la biodiversité qui s’y trouve :
Parcs, jardins, alignements, haies, trames bocagères : plus de 4 000 spécimens ont été recensés dans l'espace public meylanais.
L'arbre s'inscrit comme un élément majeur du patrimoine local. Il est aussi un trait d'union précieux entre l'Homme et la nature, en invitant les oiseaux et les écureuils dans ses ramures...
Avec la prise de conscience environnementale et la recherche du bien-être, l'arbre en ville bénéficie d'un d'intérêt redoublé. Mais on oublie parfois qu'il est un être vivant aux exigences particulières, particulièrement en ville où les conditions ne lui sont pas toujours favorables.
C'est pourquoi la commune a créé un plan de gestion de son patrimoine arboré. Ce travail, fruit de plusieurs années d'études, est actualisé en permanence, grâce à une vigilance permanente sur le terrain. En proposant des actions pour une meilleure cohabitation entre l'usager et la nature en ville, il permet à tous les Meylanais, de prolonger cette harmonie forte et incomparable dans l'agglomération grenobloise.
Dans le parc du Bachais, vous pouvez trouver des panneaux explicatifs au pied des arbres indiquant leur nom et quelques informations supplémentaires sur l'essence concernée. A l'avenir, cette expérience devrait être étendue dans d'autres parcs.
En 2003, la commune a mis en place sur son territoire une première zone test, sans produit phytosanitaire. En 2009, la décision a été prise de ne plus utiliser du tout de produits phytosanitaires. Pour lutter contre les mauvaises herbes, les agents font du désherbage manuel et du désherbage thermique.
Les pesticides affectent directement la qualité de l’eau. Que ce soit en surface ou en profondeur, l’eau en France est très impactée par ces produits chimiques. De par leurs effets nocifs, ces produits provoquent par ailleurs une importante perte de la biodiversité. Cette action vise donc à protéger la nature, mais aussi les hommes qui dépendent également de cette biodiversité.